Description
Le pâturage revient au centre des intérêts de la filière. Plusieurs initiatives de valorisation des produits laitiers commencent à mettre dans leur cahier des charges une durée de pâturage minimale. Autrefois, ce critère n’était utilisé que dans les AOP.
Le pâturage est un thème bien connu des conseillers de la filière laitière. L’accompagnement des éleveurs pour intégrer davantage de pâturage dans l’alimentation des vaches laitières ne semble pas être un frein. Les deux freins au redéveloppement du pâturage identifiés pendant la réunion sont le manque de surface directement accessible (le morcellement du parcellaire liés aux précédents agrandissements) et l’aversion à la perte de production par vache. Parmi les solutions avancées pour faire face au manque de surface accessible : le boviduc, la traite mobile (très pratiquée en montagne), l’échange parcellaire avec ses voisins. Ce dernier levier est parfois socialement peu accepté à cause de l’attachement à la terre. Il a été mis en avant que certaines régions subventionnent l’installation d’infrastructure pour développer le pâturage et que les transformateurs dans les démarches de lait de pâturage valorisent mieux le lait à l’éleveur. Ceci devrait permettre d’investir pour surpasser en partie ces freins. Vis-à-vis de la perte de production par vache, deux modèles ressortent. Ceux qui changent complètement de système et qui ne réfléchissent plus à la production par vache mais plutôt à la marge brute par hectare. Et ceux qui restent dans des systèmes laitiers à haute production par vache valorisant jusqu’à la moitié d’herbe pâturée dans la ration.