Description
La biodiversité de mes pâtures : il peut y avoir du beau monde !
La biodiversité dans les pâtures est bénéfique à l’éleveur : les vers de terres participent à la fertilité des sols, les insectes butineurs des fleurs aident les plantes prairiales à se reproduire, les insectes coprophages contribuent à la dégradation rapide des déjections, les
rapaces et les mammifères carnivores limitent la pullulation des populations de campagnols, etc. Et la biodiversité participe aussi beaucoup à l’image que renvoient les éleveurs à la société.
Ma gestion du pâturage
- Elle est primordiale !
Le niveau de biodiversité des pâtures est intimement lié à la gestion du pâturage. Plus l’intensité du pâturage et la fertilisation sont importantes et plus la prairie est homogène (espèces, hauteur, stade), moins il y a d’espèces végétales et animales différentes. Les populations d’insectes, d’oiseaux ou de petits mammifères ne peuvent ni se cacher, ni se loger, ni se nourrir. - Éleveur : conservateur de la biodiversité !
Des espèces rares peuvent être présentes dans mes pâtures. Je dois m’efforcer de garder leurs habitats en bon état. Je suis un conservateur du patrimoine ! Mais d’autres espèces sont invasives. Pour celles-ci, je me dois de les contrôler voire de les éradiquer.
Les abords de mes pâtures
- Ils méritent mon attention !
Haies, talus, lisières pâturées ou non abritent souvent une part importante de la biodiversité
des fermes. Par exemple, un roncier sera propice à la nidification des passereaux, un talus sec
tapissé de lichens pourra abriter quelques colonies d’abeilles solitaires …
Des conseils pour réussir
- Réaliser un inventaire botanique et faunistique précis
- mieux comprendre l’effet de ses pratiques sur les espèces,
- devenir « conservateur » de quelques espèces peu banales,
- se faire aider par les organismes ou associations d’étude et de protection de la nature locaux.
- Augmenter la biodiversité à l’intérieur des pâtures, sans trop pénaliser la production
- préserver des zones dans lesquelles les plantes à fleurs peuvent se reproduire,
- offrir des abris et des ressources à la micro et à la macro faune (mettre en place quelques exclos temporaires de quelques dizaines de m², en choisissant les zones à végétation les plus diversifiées).
- Augmenter la diversité à l’échelle de l’exploitation, en spécialisant certaines parcelles
- diminuer le chargement et réduire la fertilisation sur des prairies à enjeux patrimoniaux,
- conserver des pâtures précoces et productives, plus favorables aux productions animales.
« La participation au concours des prairies m’a permis d’échanger sur mes pratiques avec le jury composé de scientifiques. Je vais porter une attention particulière aux prairies humides qui abritent plus de 70 espèces végétales ».
Jeff (29)
« Depuis que j’ai des ruches et que je fais du miel, j’ai regardé avec un autre oeil mes haies et les plantes de mes prairies en particulier les chardons. Je me suis aperçu en effet qu’elles étaient une source importante de nectar et de pollen pour mes abeilles ».
J.F. Loubeyre (15)
Impacts pour la durabilité
- Une prairie permanente riche en espèces et bien gérée offre une ressource quasi gratuite et résistante aux aléas pour qui sait en tirer partie.
- La prairie pâturée est un habitat ouvert spécifique à certains oiseaux, insectes et plantes herbacées.
- Les agriculteurs sont le dernier maillon humain du lien au sol. Ils gèrent 60% de l’espace. Leur rôle dans la préservation des espèces est infiniment important.
Quelques références