Description
Composer vos prairies
Semer une prairie, c’est investir pour plusieurs années. Prenez le temps de la réflexion avant de démarrer ce chantier. A chaque parcelle, une réponse adaptée en prenant en compte les conditions du milieu, le mode d’exploitation et les objectifs de l’éleveur.
Les bonnes questions à se poser
- Sur quel type de sol ? Précocité, portance, capacité de ressuyage de la parcelle et hydromorphie éventuelle, profondeur, sensibilité à la sécheresse, humidité, richesse en éléments minéraux…
- Pour quelle utilisation ? Pâturage exclusif, fauche exclusive ou alternance des deux. Avec quel mode de récolte : ensilage, enrubannage, foin…
- Pour combien d’années ? 2 ans, 3 ans, 5 ans ou plus…
- Pour quel type d’animaux ? Le choix des espèces doit tenir compte du besoin et des exigences des animaux utilisateurs (vaches, brebis ou chèvres laitières, animaux en finition…).
Les critères à privilégier
- La souplesse d’exploitation : c’est la durée entre le départ en végétation et la date d’épiaison. Plus elle est longue, plus on peut exploiter une herbe feuillue.
- La remontaison : une variété non remontante produit des repousses feuillues après l’épiaison de printemps.
- La ploïdie pour le ray-grass anglais et le trèfle violet : les variétés tétraploïdes sont plus adaptées au pâturage. Les variétés diploïdes sont plus aptes à la fauche.
- La résistance aux maladies : les variétés résistantes gardent un feuillage sain en fin d’été et en début d’automne.
- La souplesse des feuilles pour la fétuque élevée
- L’alternativité pour les ray-grass italiens : une variété non alternative semée au printemps n’épiera qu’au printemps suivant, après avoir passé un hiver.
« Dans nos sols difficiles, les prairies multi-espèces, pâturées et/ou fauchées, constituent vraiment l’un des piliers permettant de renforcer l’autonomie fourragère de notre système; autant que la luzerne et les mélanges céréaliers pour les stocks »
Julien Fortin, ferme expérimentale Thorigné (49)
Impacts pour la durabilité
- Les prairies multi-espèces permettent de sécuriser les rendements fourragers.
- Elles contribuent à améliorer l’autonomie fourragère de l’exploitation.
- Elles contribuent à renforcer la phytodiversité des paysages et des milieux.
Quelques références
- Guide pratique de l’éleveur : produire avec de l’herbe, du sol à l’animal – Chambres d’agriculture de Bretagne et des Pays de la Loire, 2011.
- La prairie multi-espèces – Chambres d’agriculture des Pays de la Loire, 2007.
- Herbe book : base de données variétés fourragère en ligne – GNIS.
- Mélanges de semences pour prairies de longue durée en France – AFPF, 2017.
- Mélanges de semences pour prairies de courte durée en France – AFPF, 2017.