Les parcours, une ressource à ne pas négliger !

Comment bien gérer ses parcours pour une meilleure autonomie alimentaire ?


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Description

Les parcours, une ressource à ne pas négliger !

Les parcours sont des surfaces à végétation naturelle, valorisables par le pâturage, sans intervention culturale ou fauche. Les surfaces pastorales offrent une grande diversité de ressources et représentent un important potentiel alimentaire tout au long de l’année. Elles peuvent donc constituer la base de l’alimentation du troupeau. Bien valoriser les parcours est technique et relève d’une adéquation entre compétences de l’éleveur et du troupeau pour s’adapter à la complexité des milieux naturels.

Connaître et gérer sa ressource

La gestion du pâturage des parcours doit permettre le renouvellement de la ressource d’une année à l’autre.

  • On distingue trois types de milieux pastoraux : les pelouses, les landes (plus de 30%de broussailles), et les bois (plus de 25 % d’arbres). Les ligneux et les fruits fournissent une ressource à ne pas négliger !
  • Les périodes et durées de pâturage ainsi que le chargement instantané sont à raisonner en fonction des caractéristiques des végétations. L’utilisation de critères de pilotage (entrée et sortie de parc) tels que le stade physiologique des végétaux, le niveau de « raclage », le taux de refus, le prélèvement des ligneux, aidera à définir un niveau d’utilisation des parcours cohérent avec l’offre alimentaire, son renouvellement et les besoins des animaux.

Organiser le pâturage

La place des parcours au sein du système d’alimentation est à raisonner selon les objectifs technico-économiques et les ressources disponibles.

  • Le calendrier de pâturage associe à chaque ressource un lot d’animaux et un mode de conduite, et intègre la variabilité liée aux aléas climatiques. Il s’agit de combiner les besoins physiologiques de lots homogènes à l’offre alimentaire disponible à un moment donné.
  • L’utilisation complémentaire des différents types de parcours valorise les pousses décalées et les capacités de report sur pied de certaines végétations.
  • Une même ressource peut être valorisée différemment : par exemple un passage « en tri » (sélection des végétaux de meilleure valeur nutritive) pour des animaux à fort besoins, suivi d’un pâturage complet pour un lot à plus faibles besoins.

Exemple de décalages de production d’herbe selon le type de parcours (Source Idele)

 

Des conseils pour réussir

  • Prévoir des surfaces de sécurité pour tamponner les aléas météorologiques.
  • Tous les animaux ne sont pas capables de valoriser toutes les végétations : l’apprentissage alimentaire est essentiel pour une bonne valorisation.
  • Adapter la complémentation à la ressource pastorale et aux besoins des animaux.
  • La taille et l’agencement des parcs (entrées, formes), la répartition des points d’eau et du sel, sont de bons outils de pilotage.
  • Attention au débroussaillage et aux feux pastoraux pour gérer les ligneux : la réaction de la végétation n’est pas toujours celle escomptée, et la broussaille peut au contraire se densifier.
  • Ne pas négliger le temps de travail nécessaire pour organiser le parcellaire, poser et entretenir les clôtures dans des milieux accidentés. Penser aussi au temps de gardiennage.

 

 

« Les parcours, c’est une richesse ! Cette ressource, j’essaie d’en profiter au moins huit mois de l’année. Tout ce qu’elles mangent dehors, elles ne le mangent pas dedans. Economiquement, on est obligé. De plus, ça entretient notre territoire »

Sébastien, Eleveur ovin sur le Causse Méjean

« La consommation de la broussaille par les alpines combinée au travail de l’agriculteur (débroussaillage) modifie le paysage. Le milieu
se referme s’il n’y a plus d’agriculteur »

Hélène et Thierry, éleveurs de chèvres Alpines dans les Cévennes méridionales

 

Impacts pour la durabilité

  • Valoriser les parcours renforce l’autonomie fourragère et permet de faire des économies de fourrages.
  • La présence d’une diversité de milieux permet une plus grande souplesse lors d’aléas climatiques.
  • Le pâturage sur parcours permet le maintien des milieux ouverts riches en biodiversité. Il limite l’embroussaillement et lutte ainsi contre les incendies.
  • La présence d’élevages pastoraux contribue à la vie des territoires et à la culture locale. Les produits pastoraux sont reconnus pour leurs qualités et bien valorisés localement.

 

Quelques références

Additional information

Impact sur...

Economie, Environnement, Production, Société, Travail

Action

Aménager, Elever, Valoriser

Echelle

Exploitation, Territoire, Troupeau

Espèce

Bovin, Caprin, Equin, Lapin, Ovin, Porcin, Volailles

Auteur

Laura Etienne (Institut de l'élevage, UMT Pasto)

Crédit photos

F. Launay (Institut de l'élevage)

Numéro de fiche

49

Mise à jour

Décembre 2018

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